lundi 30 juin 2008

Internet mon amour, mon métier, ma vie

Cet article est un candidat tardif au blog carnival how internet matters. Une idée de Tattum hébergé sur Telomiova et dûment référencé sur Blog Carnival. Encore une bonne idée, d'autant plus que quand on croit en Internet, qu'Internet a changé et continue de changer votre vie, pourquoi ne pas le dire?
Il m'est difficile de parler de mes débuts sur Internet et de ce que la chose a changé dans mon parcours, mon présent et mon avenir, sans respecter une certaine chronologie et expliquer ce qui m'y a amené: les réseaux.

La période minitel
Fin des années 80 et surtout au tout début des années 90, alors étudiant et savant programmer en plusieurs langages, on m'a demandé si je pouvais programmer en Turbo-Pascal v3 pour développer des modules pour serveurs télématiques à base de Servotel, et apprendre d'autres macro-langages pour développer des serveurs et services minitel. Donc acte!

Je me suis vite retrouvé dans un milieu de Geeks du monde télématique français, ce qui m'a vite orienté vers les serveurs minitel accessibles via RTC. Véritables mines d'or avec tous ses réseaux de développeurs qui contribuaient à enrichir mes connaissances en la matière bien plus rapidement que mes longues et fréquentes visites dans les librairies qui vendaient des bouquins d'Informatique.
Est-il besoin de le dire, j'ai rapidement commencé à ouvrir mon premier serveur RTC, et à créer ma première boite dédiée aux réseaux, Servotel...

Le choc des BBS
Mais le minitel était exclusivement français. Pour avoir d'autres informations techniques de valeur, je devais me connecter sur des serveurs d'un genre plus ancien, norme ANSI et tout le toutim, mais contenant largement plus d'informations et bénéficiant de communautés bien plus vastes: Les BBS! Certains logiciels FreeWares étaient disponibles aux USA seulement, imaginez ce que j'ai dù dépenser comme fortune en communications en provenance de la France! Sans parler des parties effrenées de Warcraft II sur NetStadium!

J'ai alors croisé d'autres Geeks, tellement bons parmi les bons, qu'ils vous inspirent l'humilité. Lors de plusieurs rencontres entre SysOps de serveurs RTC et BBS, j'ai pu croiser 'un certain' Stéphane et 'un certain' Denis. Ils étaient à fond dans un truc qui s'appelait 'Linux'. De ces geeks qui savent vous inculquer deux choses: sois humble mais partage sans complexes tes idées et codes 'géniaux', et apprends! Quelques semaines après, je me suis décidé à acheter un bouquin livré avec un CD de Linux (Slackware 1.2.3 ;-))

1995
...n'a pas été une année ordinaire pour votre humble serviteur! J'y ai commencé par découvrir un joyau en matière de programmation et de développements RAD: Delphi. Mes Linuxeries y ont aussi vu le jour, sans jamais baisser en intensité jusqu'à ce jour. Linuxeries qui m'ont fait découvrir que les standardisations, qui ont fait d'Unix un Système d'Exploitation aussi solide, ont abouti à la possibilité de mise en réseau selon des normes très Unixiens: je me suis dit, "Maman, maintenant que je je sais tapper des 'cd /home/thierry' et autres joies des protocoles réseaux, je suis fin prêt pour essayer d'en comprendre le réseau dérivé: Internet!" 1995 et celles qui allaient venir allaient me voir dormir encore moins, les enfants! Le rythme était alors de dormir une nuit sur deux! A moi Linux, à moi les Logiciels Libres, à moi Internet! la boucle était rapidement bouclée, et un long chemin était tout tracé sans que je le sache!

Internet!
Internet en France
Que de nuits blanches! Au début je me connectais uniquement grâce à une machine sous Windows. (Ben oui, et alors? ;-)). Je ne sais plus pourquoi, mais ç'etait comme çà. Autre contradiction, le 'html' m'ennuyait, comme beaucoup de langages de type macros, en ces temps. J'étais à fond dans trois extrèmes en même temps, dont j'ai pourtant toujours vu et voulu la cohérence:
• la gestion de projets, et bientôt les outils de travail collaboratifs;
• la Communication et le Marketing pour les Entreprises;
• et enfin continuer à coder, hacker et comprendre Linux et les Logiciels GNUs d'autre part.

L'ennui profond que m'inspirait le html ne m'empêche pas de commencer à créer un homepage par-ci, un autre par là, d'autres pour servir de sandboxes et autres tests pas très montrables. Cette première connexion Internet chez WorldNet n'était pas top, mais elle était mémorable et je le sais maintenant, n'avait pas de prix.

Ma deuxième boite était en boite. Sites Internet, réseaux TCP/IP, Intranets...

Il a fallu du temps, avant que je retrouve sur le Net des communautés de la même qualité que celles que j'ai connues du temps des serveurs RTC et BBS. Mais les possibilités multimédias offertes par Internet semblaient inépuisables. Les serveurs FTP étaient des mines d'or en matière de logiciels, tant de jolis Logiciels Libres à télécharger pour compiler et étudier sur mon Linux. Les NewsGroups étaient des mines d'information. Rapidement, une nouvelle forme de marketing était en train de voir le jour.
Et tout ceci... faisable en parallele, sans avoir à se déconnecter et à passer de serveur en serveur comme du temps des RTC et des BBS! Vous rendez-vous compte? Une révolution! Mes [manies organisationnelles et informationnelles] allaient devoir connaître de profondes mutations!

Internet... comme du temps des RTC et BBS, il a fallu se battre, aussi. Comme quand une nouvelle loi allait être votée, toujours en France, pour mettre dans toutes les prises téléphoniques de tous les foyers français un petit truc qui nuisait discrètement à la vie privée.

Internet... Microsoft n'y a pas cru, et s'y est lancé avec beaucoup de retard en détournant la technologie et JavaScript, tout le toutim. Des luttes tytanesques entre Microsoft Explorer et Netscape Navigator. Et mon Delphi préféré, avec son extraordinaire et efficace langage Pascal-Objet, qui me poussait à développer des Active-X. JavaScript a survécu et est devenu un des piliers du web2.0. Internet est encore la scène de ces luttes de chapelles qui n'apportent pourtant rien aux Clients de ces m'sieurs-dames, mais peut-être beaucoup pour nous tous utilisateurs d'Internet pour que les méga-monopoles et la pensée unique n'en arrêtent pas la créativité. La bulle a éclaté, certains pensaient même que tout Internet allait fermer ses portes. La dénomination de 'hacker' ne représentait plus un 'gentil codeur/développeur' sous Linux et spécialiste en sécurité, avec son éthique de chevalier protecteur d'Internet et des Technologies faites pour faire avancer le Monde, les êtres Humains: une lente, sournoise mais efficace campagne de communication, mais qui a réussi: un très fort amalgame est maintenant fait entre les 'gentils hackers' et les 'méchants crackers'. Internet y est aussi pour quelque chose, faute à ces méchants crackers. Que de jours et de nuits passés à les chasser!

Internet à Madagascar
Internet, mon amour et mon métier, allait encore changer ma vie. Les évenements de 2001/2002 à Madagascar. Pestant contre la presse Française qui ne relayait qu'une facette des informations concernant ce qui se passait à Madagascar, contrairement à tous les sons de cloches que j'entendais partout ailleurs dont sur Internet (si peu) que je guettais, guettais! Les sons de cloches étaient différents, ce qui n'est pas forcément un mal. Mais trois choses étaient sùres: les choses n'allaient pas bien à Madagascar, la Communication devait être améliorée car si "le monde saît" les diplomates sont obligés de voir la réalité en face, et enfin, une conscience taraudante du fait que si Internet était coupé à Madagascar çà allait être une hécatombe.

J'ai été contacté pour mettre rapidement sur pied le Site Internet du Gouvernement. J'ai accepté, même s'il fallait être sur place et que mon fils n'avait que quelques mois. Avec le peu d'affaires que j'ai pu emmener dans l'avion, le portable Toshiba (AMD500) avec Mandrake Linux dessus. Vite, bien, sécurisé... le premier jet du Site Internet a commencé dans l'avion: architecture LAMP, serveur apache du portable, et le CMS Php-Nuke. Jusqu'à la fin de la crise, la façade du site devaît être sous-forme de blog, entre autres il devait aussi intégrer un forum de discussion tout en servant de portail. Jusqu'en 2005, année qui m'a vu quitter l'Administration, l'utilisation de CMS libres et sécurisés y était de mise avec notamment un passage à Mambo pour les Sites des Colloques Gouvernementaux et du R.R.I, proposition bienvenue de membres de l'équipe. Période où j'ai pu commencer à constater qu'en matière d'Internet et de Logiciels Libres, le vivier de compétences dont dispose Madagascar était énorme, réel, au-delà de mes espérances quand j'en parlais quelques mois auparavant lors de la conférence organisée par la Hetsika Diaspora!

Vous l'avez compris... les Technologies Internet n'allaient pas me laisser comme çà. Je ne suis pas revenu en France, ayant constaté dès le premier jour de mon retour à Madagascar que leur utilisation dans l'Administration avait besoin de sérieux efforts. Comment parler de reporting, de Suivi-Evaluation, de productivités et de réformes de l'Administration, combatre la pauvreté, sans Intranet de l'Etat? Comment laisser le "vieux matériel" avec de vieux Systèmes d'Exploitation, sans être convenablement exploités, quand on sait que le personnel manque de matériel et que Linux et les Logiciels Libres font très bien l'affaire dans beaucoup de cas? Quand on sait que les Logiciels Libres et les Technologies Internet sont salvateurs et possibles pour les Pays comme Madagascar?

De discussions et actions purement Techniques, en celles beaucoup plus Stratégiques, Internet à Madagascar ne sera pas le moulin de Don Quichote. Qu'importe, si les drafts d'antan concernant les réformes dans ce secteur, notamment en matière de régulation, ont été finalisés et appliqués différement après 2005. Le plus important est que les Malgaches continuent à se propulser sur Internet comme ils le font déjà, qu'Internet à Madagascar soit synonyme de liberté d'expression et de progrès. Aujourd'hui, l'important est que nous sommes maintenant en 2008, année charnière pour le secteur, d'importance considérable donc pour les Malgaches. Bonne fête de l'Internet, Madagascar! On y croit!

Maintenant, demain, toujours
Les évolutions de ces dernières années ancrent Internet plus que jamais comme étant mon métier, ma passion, profondément ancré dans ma vie.

  • Les blogs sont reconnus à leurs justes valeurs en matière de Communication et de Marketing, directs ou indirects;
  • Les communautés, techniques ou non, bénéficient d'outils accessibles qui accélèrent le progrès dans tous les domaines;
  • La créativité et la bande passante permettent depuis un moment l'explosion des supports tels que les réseaux sociaux pour les photos (ex: sur flicker) et les vidéos (ex: sur Seesmic).
  • Les secteurs Technologiques ont toujours dù être au top en matière de Gestion de Projets. Les Technologies Internet favorisent les outils de travail collaboratifs, de productivité et autres ERP/CRM pour les Entreprises. Nous y sommes. Madagascar aussi.
  • Comme avec les Logiciels Libres et les Linuxeries, les réseaux sociaux prouvent qu'il est possible de se dire soi-même "partage, aide les autres et les autres t'aideront". Source d'Information et d'opportunités inépuisables pour les pauvres êtres Humains imparfaits et incomplets que nous sommes! Partager ses signets], mémos et carnet d'adresse de sites web, permet de découvrir les Informations que d'autres personnes partagent dans les mêmes centres d'intérêts. Lever le pouce pour des Sites et articles de valeurs (sur StumbleUppon) n'apporte pas uniquement les avantages de ce système de partage gagnant-gagnant, mais permet aussi de bénéficier d'un Système Expert qui va de plus en plus affiner ses connaissances de ce qui vous intéresse afin de vous servir sur un plateau des Informations de valeur. Signalez sur Twitter les activités que vous voulez afin d'y attirer l'attention, etc... Bref, partagez vos informations comme sur FriendFeed et sur MyBlogLog, et vous en aurez jusqu'à n'en plus pouvoir!

Internet a profondément changé ma vie, ma trajectoire, et je crois bien qu'il en sera toujours ainsi. Internet citoyen, mais aussi espace professionnel et récréatif. Mon Internet à moi. Notre Internet à nous. C'est bien parti pour toute une vie. Voire plus, car affinités.

dimanche 29 juin 2008

4 erreurs à éviter pour avoir une bonne présence sur le web

Information Security Short Takes: Rules for good Corporate Web Presence [en]:
Comme son nom ne l'indique pas, cet article rappelle quelques erreurs qui sont plus ou moins courants pour les Sites Internet. Pour nous professionnels des Technologies Internet, il est toujours bon de réviser les classiques. Mais il est tout aussi important pour les non-professionnels de prendre connaissance de tels conseils élémentaires afin de ne pas commettre d'impairs avec les prestataires de services qui sont chargés de faire votre Site Internet.

Parmi les erreurs mentionnés, vous trouverez:

  • l'hébergement d'un site sur un port non-conventionnel;
  • l'hébergement direct sur adresse IP, site sans nom de domaine;
  • les mises à jour du contenu du site par les informaticiens ou le prestataire technique;
  • délaisser un nom de domaine important, qui peut par conséquent être volé.

Je constate (trop) fréquement le troisième point: soit des prestataires purement techniques se mêlent d'une mission très difficile et risquée en se proposant d'eux-mêmes pour fournir et/ou entrer le contenu de type texte ou multimédia (son, image, vidéo), soit les clients eux-mêmes insistent pour être déchargés de cette tâche qui ne fait pas partie de leur coeur de métier.

Il est tout-à-fait possible d'adopter un tel fonctionnement, du moins temporairement. Il faut néanmoins garder à l'esprit le fait que le propriétaire du site web en est le meilleur rédacteur de contenu. Entre autres:
  • en matière de communication et en matière de marketing, il est le premier à avoir une bonne formulation de ses besoins;
  • il connaît mieux son coeur de métier qu'un prestataire extérieur;
  • il peut être mieux de 'limiter' le rôle du prestataire à un rôle purement technique, pour éviter une perte de contrôle de son site par le client;
  • une société doit être entièrement engagée dans le contenu de son site web, vecteur de son image. En s'en occupant directement, elle est plus facilement à même d'avoir de nouvelles idées pour faire évoluer sa présence web et plus pointus dans leur cahier des charges en faisant appel à des prestataires de services techniques ou conseils.

Plusieurs formules sont possibles et tout dépend en fin de compte du client et de son prestataire. Une société qui ne peut s'occuper directement de fournir 'son' contenu au CMS (Content Management System ou SGC - Système de Gestion de Contenu) de son site web peut tout-à-fait faire appel aux services d'une agence spécialisée en la matière... en prenant un soin particulier lors de la sélection de celle-ci.

Quel est votre avis? Des centaines d'autres pièges et erreurs existent, pour les sociétés désirant avoir une présence sur le web. En avez-vous d'autres à proposer?

jeudi 26 juin 2008

25 juin Madagascar = Johnny Hallyday?

Tapper "25 juin Madagascar" dans Google Vidéo m'a sorti aujourd'hui... une vidéo de Johnny Hallyday: "Que je t'aime".

Le robot Google aurait-il abusé du bal populaire, après les feux d'artifices?

lundi 23 juin 2008

Etes-vous un Geek?

Je ne sais trop pourquoi, je n'ai jamais voulu la dénomination de Geek! Peut-être cette volonté primaire de ne pas vouloir m'étiqueter moi-même, de ne pas être une sorte d'homme-sandwich, quoi. Ce qui n'a pas empêché le fait que fût un temps, j'ai dù faire l'homme-sandwich chargé de distribuer les prospectus devant le Mac-Do rue de Rennes, en plein Montparnasse, vous rendez-vous compte?? Mais ç'etait le boulot, allez! Utile mais drôle de boulot, à 1mn de la FNAC avec ses bouquins et CDs, à 1mn de deux magasins d'instruments de musique! Mais revenons à nos moutons! (ou plutôt à nos GNUs!)

Ok, en bien de points, on peut me qualifier de geek, ou kind of. Vous l'auriez compris, je ne me sens pas forcément flatté quand on m'appelle comme tel, mais celà ne me dérange pas non-plus. A la 'récré' d'aujourd'hui, je me suis alors attelé à passer le geek test, pour 'savoir'. Bref, avec un score de 29, je suis qualifié de total geek! Cà me rassure: je suis encore très loin des vrais de vrais parmi les vrais geeks ;-)

Alors vous, êtes-vous un geek? Fier de l'être?